Esther Mirabel est architecte d’intérieur et designer.
Formée à l’École Boulle, elle débute sa carrière dans l’univers du retail de luxe, où elle conçoit et coordonne des espaces immersifs pour des maisons telles que Christian Dior, Christian Louboutin ou les Galeries Lafayette. Ces années nourrissent une approche exigeante de la composition, du rythme spatial et de la mise en œuvre technique. Elle y forge une vision où chaque projet articule précision, narration et émotion.

Retail, rigueur et terrain

Responsable de la conception et du suivi de chantiers pour l’ensemble du pôle Homme des Galeries Lafayette, elle y développe une expertise concrète en pilotage de projets d’envergure, du dessin à la livraison. Cette expérience constitue le socle de sa pratique : rigueur, sens du détail, ancrage dans le réel.

Mémoire des lieux et narration spatiale

En parallèle, elle approfondit une réflexion personnelle sur la mémoire des lieux, la manière dont les espaces, qu’ils soient domestiques ou publics, portent en eux des récits silencieux, des tensions à révéler, des passages à relier. Cette approche l’amène à être nommée à la Villa Albertine, où elle poursuit une recherche en binôme sur les flux, les transitions entre l’histoire des lieux et leurs usages contemporains.

Elle collabore avec l’artiste Johanna Mirabel sur des projets d’installations sculptures, explorant les liens entre mémoire, architecture et traces du corps dans l’espace. Exposées notamment à Émerige Mécénat, à la Fondation H, à la Galerie Nathalie Obadia et au FRAC Auvergne, ces œuvres prolongent une réflexion sur la matérialisation du souvenir et l’espace comme réceptacle de la mémoire. Elles traduisent une architecture du souvenir, entre trace et révélation.

Architecture, artisanat et design sur mesure

Elle fonde son propre studio, articulant architecture intérieure, design de mobilier et direction artistique. Elle conçoit des projets résidentiels et professionnels dans lesquels la lumière, les matières et les volumes instaurent un dialogue subtil entre passé et présent.

Son travail s’ancre dans une tradition artisanale, prolongée par son expérience de l’ébénisterie et une attention particulière portée aux formes habitées. À l’Automne 2025, elle présente sa première édition de mobilier, Seuil, pensée comme un prolongement de cette exploration spatiale : une série de pièces sculpturales mêlant narration, usage et exigence du geste.